Buren à Tours

buren-a-tours photo Didier LagetTandis que je prenais en photo un des totems de Buren, j’ai entendu un monsieur dire à sa femme :
– Plutôt que dépenser de l’argent pour ces horreurs, ils feraient mieux de baisser le prix du billet de bus.

Le truc marrant, c’est que, comme la base des totems était toujours protégée par du carton blanc, on voyait juste un bout qui dépassait et de là à dire que c’est une horreur…

Si vous-même n’avez pas vraiment décider que penser de tout ça, voici quelques suggestions, libre à vous de piocher dedans pour animer les conversations qui ne manqueront pas d’animer la ville dans les mois qui arrivent. Dans un prochain billet on parlera de l’îlot Vinci.

– C’est n’importe quoi!

– Il s’agit d’un concept global. Si les rames sont recouvertes d’une pellicule “ miroir ”, c’est pour s’effacer devant l’œuvre. L’ensemble constitue ce que j’appelle le quatrième paysage, composé d’une partie fixe et d’une partie mobile.

– Si ça c’est de l’art moi je suis le Pape.

– T’es vraiment nul, tu comprends jamais rien. En même temps que son œuvre prend une ampleur infinie, elle devient plus diversifiée et colorée, transgressant ainsi l’interdit moderniste qui bannit toute fonction décorative.

– L’art, ça sert à rien!

– Je te fais la même chose quand tu veux.

– Moi j’aime bien.

– Ses œuvres interrogent bientôt systématiquement le lieu qui les accueille et pour lequel elles sont conçues. Les bandes alternées, qu’il nomme« outil visuel », lui permettent notamment de révéler les particularités signifiantes du lieu dans lequel il travaille, les déployant au sein de dispositifs spécifiques et parfois complexes.

– C’est Adidas? Arf Arf Arf Arf Arf

– Si Jean Royer était encore vivant, il aurait interdit cette horreur!

– Quel gaspillage, on ferait mieux de donner cet argent au TFC.

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