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Éloge d’une passoire

passoire-Photo Didier Laget
Coquillettes, pommes-de-terres, épinards, riz, depuis que je suis gamin, cette passoire a dû en égoutter des tonnes. Je l’ai toujours vu dans la cuisine de mes parents.

Ils l’avaient sans doute acheté dans une droguerie à Clermont-Ferrand. Quand ils ont quitté l’Auvergne aride et rude pour la Touraine étale et flasque, elle était dans leurs bagages et hier encore, elle accueillait une grosse poignée de spaghettis.

Passoire je t’aime. Bien plus que l’entonnoir en plastique jaune.

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