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Quand Depardieu scrige

depardieu-bouteille-01 Photo copyright Didier Laget
A Berlin, les fêtes s’accompagnent de bulles. Des vin mousseux de Novyï Svet à 1€ la bouteille et dont un verre suffi à donner la gueule de bois aux Champagnes millésimés, magnifiques mais hors de prix, en passant par le Prosecco, le Sekt ou le Cava. L’offre est grande et la consommation sans modération, il suffit de compter les bouteilles sur les ponts et trottoirs le premier de chaque janvier pour le constater.

Cette année, j’ai découvert le Taille Princesse de Gérard Depardieu. Un vin mousseux, acheté (très cher) par des amis, dans un grand magasin berlinois et dont le prix est bien supérieur au plaisir que j’ai eu à le boire.

Le visage de l’acteur est sur le bouchon, il est embossé sur l’étiquette et sa signature accompagne une phrase du genre « J’ai voulu que ce vin soit l’alliance du bonheur et du terroir qui coule dans mes veines, et dont le nez, que dis je, c’est un cap, un roc, un pic, une péninsule… »

Comme ça on est sûr qu’il est bon, eh bien non, on est sûr qu’il est sur, qu’il hérisse, que dis je qu’il scrige, qu’il râpe…

Je ne comprends pas pourquoi ce vin est si mauvais, Gérard Depardieu est un homme d’affaire, il l’a fait composer par une grande maison de Saumur et avec son nom sur l’étiquette et le prix auquel il est vendu on devrait avoir une autre qualité que ça.

Ou alors, justement, parce qu’il y a écrit Depardieu dessus, les gens l’achètent pour collectionner la bouteille pas pour la boire.

Ou c’est une version spécial export. Considérant que les étrangers n’y connaissent rien, autant leur fourguer des trucs nuls, sinon ce serait donner de la confiture aux cochons.

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