Avec Didier, on avait une séance de travail entre 12h et 14h avec un client très sympathique qui bosse dans les climatisations. Ce dernier nous dit :
– On va bosser à table, je vous invite au resto.
– Houlà ! – je m’exclame, attention, il faut que je sois à 14h30 à la sortie du collège, mon fils m’attend.
– Pas de problème, moi j’ai un rendez-vous ici à la même heure.
Nous voilà partis pour Montbazon. Notre client sympathique nous apprend en chemin qu’il nous invite chez le nouveau chef de la Chancelière, Olivier Arlot.
– Houlà ! – je m’exclame à nouveau – Je croyais que c’était pas encore ouvert.
– Nous serons au premier service – me dit mon client, de plus en plus sympathique, tandis que sur la banquette arrière de la voiture, j’entends clairement les mandibules de Didier se mettre prématurément en action.
La Chancelière a bien changé. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit, parce que je ne connaissais pas avant.
– La déco est plus jeune – non, me demande notre client ?
Comme Olivier Arlot. La trentaine sympa, mais fatiguée (il bossait comme un dingue pour préparer son ouverture), le chef nous accueille avec gentillesse, et avec des amuse-bouche et un Vouvray somptueux. A partir de là, je ne me souviens de rien. Ha si, j’en étais aux trois agneaux du Poitou quand mon fils m’attendait déjà depuis une heure. Et le carrousel gourmand n’était pas prêt de s’arrêter, ponctué par les visites d’Olivier Arlot qui venait nous demander notre avis comme si nous étions des critiques culinaires. Je crois que j’ai du dire des énormités, comme par exemple « c’est vraiment très bon ». Didier respirait la plénitude et n’avait pas non plus la tête à faire des phrases. Nous étions tout entier sous le charme. Nous sommes sortis à 16h30. Mon fils n’était pas content. Moi si.
La chancelière Olivier Arlot
1 pl des Marronniers
37250 Montbazon