Proust, prix Goncourt, une émeute littéraire. Thierry Laget

Thierry Laget : Goncourt Proust
Et si vous lisiez ce que dit Bernard Pivot du dernier bouquin du Tourangeau Thierry Laget Proust, prix Goncourt, une émeute littéraire ? Parce que, si, nous, on vous dit qu’il est hypra bien, vous nous répondrez que d’abord on ne voit jamais l’expression “hypra bien” dans une vraie critique littéraire et que dans notre société hyperspécialisée, Oazar n’est, de toute façon, pas un blog littéraire, donc son avis…

Tandis que Bernard Pivot, lui, quand il dit dans Le Journal du dimanche du 7 avril que ce livre est hypra bien, vous pouvez le croire. Et ainsi vous précipiter chez votre libraire favori pour vous le procurer.

Proust, prix Goncourt
Gallimard, 2019, 264 pages
ISBN : 9782072846786

Morceaux choisis :
Quelle histoire ! Un raffut du diable. Une polémique nationale. « Une émeute littéraire », dit précisément Thierry Laget, sous-titre de son récit du prix Goncourt 1919 décerné à Marcel Proust pour son roman À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Les Goncourt de Jonathan Littell pour Les Bienveillantes et de Michel Houellebecq pour La Carte et le Territoire, les plus spectaculaires, les plus controversés parmi les plus récents, ne sont que brises légères comparés à la tempête déclenchée, il y a un siècle, par le couronnement de Proust.
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Le récit de Thierry Laget est passionnant et admirable de bout en bout. D’abord parce que sa documentation est si abondante et précise que pas une ligne écrite par un partisan ou un adversaire de Proust ne lui a échappé. Ensuite, parce que, proustien, s’il est du bon côté de la littérature, il est équitable dans l’exposé des forces intellectuelles en présence et dans la relation de la furieuse bataille. Enfin, à l’élégance de son écriture, il sait apporter juste ce qu’il faut d’ironie pour ne pas dévaloriser son sujet.

C’est cette dernière phrase qu’on préfère, car si on a le droit de donner notre avis d’amateur, l’écriture de Thierry est élégante, ça fait des années qu’on vous le dit, pour La lanterne d’Aristote en 2011, puis pour Dix manteaux rouges en 2017.

Bernartd Pivot JDD

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