Un peu friable, délicieusement parfumé, salé pile poil, croustillant, mais qui finit par fondre dans la bouche : mon Comté 30 mois d’affinage, je le mange comme du gâteau. Sans pain. C’est ce que j’ai fait à midi. Une copine que nous avions invitée à déjeuner poussait des petits cris de jouissance en le goûtant. Avec du pain.
– Mais où tu l’achètes ton Comté ? Haaaaa Haaaaa… il est trop bon… Mmmm.
J’ai trouvé qu’elle en faisait un peu trop, et un peu plus, je l’envoyais chez Auchan. Je n’ai pas eu le cœur.
– C’est les Fromages du Moulin.
Elle a haussé les épaules en continuant à se trancher de généreuses parts de mon précieux fromage.
– Connais pas…
Je lui ai donc expliqué que les Fromages du Moulin existent depuis 1952 à La Croix en Touraine (37), que Rodolphe Le Meunier, cet « artisan de l’excellence », ce « cheese genius » (je ne qualifie pas, c’est marqué dessus), est la troisième génération d’affineur fromager, qu’il est meilleur ouvrier de France et qu’il a gagné en 2007 « l’International Casus Awards » (selon les organisateurs, c’est la référence mondiale des cadors du fromage), qu’il a surtout une boutique sous les Halles, qu’on le retrouve sur huit marchés de la région, et qu’il ne fait pas que du Comté, car environ 400 variétés de fromages s’affinent gentiment dans ses caves.
– He ben tu vois, j’aurais juré qu’un type qui fait une chose aussi bien, n’est pas capable d’en faire plusieurs – m’a-t-elle dit.
Je n’ai rien répondu. J’ai pris la dernière part sans me soucier des convenances.
2 Comments
Add Yours →Paolo Comté , on l’aime sans compter
@El Pix 🙂