Dimanche 11 janvier 2015, nous avons marché, en nous demandant s’il était nécessaire de marcher et si nous marchions vraiment pour les mêmes raisons que les autres. Et surtout une question nous taraudait : si le ciel n’est pas vide, si les humoristes assassinés s’étaient trompés sur ce point, quels dessins notre procession d’élus, de vedettes et d’anonymes leur aurait-elle inspirés ? Nous sommes rentrés agités d’émotions conjuguées : agacés par la récupération de certains, émus par le chagrin sincère des autres, sidéré par l’ampleur du rassemblement populaire, amusés par la ferveur de ceux qui n’avaient sans doute jamais ouvert Charlie Hebdo avant ce drame… Et puis le lendemain matin, sur France Inter, j’ai entendu le témoignage de Luz sur le sujet. Ça m’a fait un bien fou.
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