L’écrivain tourangeau Thierry Laget vient de recevoir le Prix de l’Académie française Maurice Genevoix pour son roman La lanterne d’Aristote paru il y a peu, chez Gallimard. Je ne peux pas dire tout le bien que je pense de ce roman, car on me taxerait de manque d’objectivité, mais comme c’est pas la Nouvelle République qui en parlera, je vais donner la parole à une sélection de médias.
Le Monde des livres
Ce texte de Thierry Laget, une fois ouvert, ne se lâche pas, tellement il est réussi en son genre. La question intéressante, c’est qu’on serait bien en peine de préciser de quel genre il s’agit exactement. Roman, certes. Mais chacun sait que voilà un problème plus qu’une solution. […] On a donc compris que la trame de ce livre, son sujet, sa texture, c’est la littérature, non les faits. Sa grandeur est donc tout entière dans le style, somptueusement tenu, précieux et simple à la fois, candidement alambiqué, continûment sur le fil : irritant, mais on reste. […] Familier de Stendhal, de Proust et de quelques autres, Thierry Laget se révèle ici en pleine possession d’un style où il serait aisé de montrer qu’il y a plus d’Antiquité vivante que dans quelques rayons de prétendues reconstitutions.
Roger-Pol Droit,
Le Magazine littéraire
Cette galerie de portraits est l’écho enchanteur et mélancolique de la galerie de portraits des ancêtres d’Azélie qui traverse son château, les personnages morts sont aussi vivants que les vivants tandis que ceux-ci sont peut-être déjà morts, mais tous sont conviés à une fête qui ressemble à La Règle du jeu de Renoir et à « La fête chez Thérèse » de Hugo, fête qui est le roman lui-même et dont le lecteur — le principal invité — voudrait qu’elle n’eût pas de fin.
Philippe Rolland,
Sud-Ouest
Avec La Lanterne d’Aristote, l’auteur nous propose le roman le plus original, le plus énigmatique et le plus intimement littéraire de la rentrée. […] Par habitude, par facilité, la critique littéraire, quand elle s’avise de parler d’un livre, aime à utiliser la comparaison. On fait des rapprochements avec les voisins. Ceux du même étage, ceux d’en dessus, d’en dessous. Au même étage, c’est-à-dire au sein de la rentrée littéraire 2011, La Lanterne d’Aristote ne souffre aucune parenté. Le roman est d’une singularité éclatante. […] Ce qui soutient cette phrase, c’est un rythme maîtrisé, impeccable, un mouvement ample et musical, tout en échos, cheminant avec majesté vers la clausule ferme ou rêveuse.
Jean-Marie Planes,
Et pour finir la Librairie Mollat, Bordeaux (Mollat).
Il serait temps qu’un public important fasse connaissance avec Thierry Laget, l’un de nos plus beaux écrivains. La lanterne d’Aristote va peut-être lui permettre de toucher ces lecteurs qui demandent qu’au style impeccable s’ajoute une foi dans la littérature et ses champs infinis. Dans ce sublime roman à la fois contemporain et inspiré, nous pénétrons dans l’auguste bibliothèque d’une comtesse désargentée qui a trouvé un amateur, riche et désœuvré, le narrateur, pour en établir le catalogue. Hors du monde et au cœur des livres, cet homme va vivre au plus près l’expérience du repli d’un monde auquel on n’échappe jamais vraiment, surtout quand il est traversé des femmes dont on s’éprend.
Après ça, si vous ne vous ne vous rendez-pas à la Boîte à livres ou à la Librairie Le Livre pour l’acheter, je ne vous adresse plus la parole.
5 Comments
Add Yours →Félicitations de ma part à Thierry . Il est presque aussi doué que son frère …
🙂
T’es trop pressé, la NR a mis toutes ses équipes sur les traveaux du tram, ils peuvent pas tout faire non plus. Attend un an ou deux. Ou pas.
Je suis mauvaise langue avec la NR, le journal a décidé de remonter le niveau et s’implique culturellement, en invitant ses lecteurs à rencontrer Nikos Aliagas. Mea culpa.
Quelle fierté ! Et pour l auteur ….et sa famille !
Bravo